Personnes queers pendant la Première Guerre : des récits sortis de l’ombre

Nous avons le plaisir de vous présenter le rapport de Sarah Worthman sur la discrimination à l’endroit des militaires 2ELGBTQ+ pendant la Première Guerre mondiale.

Sarah Worthman est candidate à la maîtrise à l’Université Memorial de St. John’s, à Terre-Neuve. L’an dernier, elle a communiqué avec le Fonds pour lui parler des travaux de recherche qu’elle entreprenait : un projet pour lever le voile sur l’histoire des personnes queers au sein du Corps expéditionnaire canadien.

Ses recherches à Anciens combattants Canada l’ont menée aux dossiers de 35 hommes accusés de grossière indécence, et à une purge chez les militaires qui servaient leur pays.

S’appuyant sur des archives inédites, son rapport retrace la trajectoire de braves jeunes hommes qui ont été persécutés par l’État canadien. Les récits qu’elle y expose sont d’une profonde tristesse.

Le Fonds Purge LGBT est fier d’avoir parrainé ces travaux de recherche et de contribuer à faire en sorte que ces histoires ne tombent pas dans l’oubli.

LIRE LE RAPPORT DE SARAH.

Entente avec le gouvernement fédéral pour la collecte de documents historiques

Après plus d’un an de négociations laborieuses, le Fonds Purge LGBT et le ministère de la Justice (au nom du gouvernement du Canada) ont scellé une entente pour le transfert de 15 000 nouvelles pages de documents historiques sur la purge LGBT. C’est une excellente nouvelle, car nous pourrons ainsi en savoir plus sur les mesures, les politiques et les pratiques du gouvernement en ce qui concerne cette période. Les dossiers doivent nous être acheminés au fil des deux prochaines années et seront eux aussi mis à la disposition du public.

Les modalités et la procédure de transfert sont explicitées dans la quatrième entente complémentaire approuvée par la Cour fédérale du Canada. En vertu de cet accord, l’État impartira à une tierce partie la tâche de rechercher et de produire les documents en question.

Le Fonds Purge LGBT n’a ménagé aucun effort pour mettre la main sur un maximum de documents historiques, sans lesquels il serait impossible pour le monde de la recherche, les spécialistes de l’histoire, les personnes qui ont survécu à ce chapitre et bien d’autres encore de brosser un tableau complet de ce qui s’est passé pendant la purge. On le sait : sans documentation à l’appui, il est facile de sous-estimer, de nier, d’oublier les faits. Nous veillerons à ce que ne soit pas le cas ici.

Il est particulièrement gratifiant de savoir que la communauté de recherche et les universitaires, dans leurs travaux, s’appuient déjà sur les dossiers que nous avons rendus publics. N’eût été les efforts des personnes ayant survécu à cette période, mais aussi de notre équipe juridique, des activistes et des spécialistes qui ont exigé que ces dossiers nous soient fournis, nous serions toujours dans le noir quant à ce qui s’est véritablement produit.